Ugo Rondinone, Mentor Reiffers Art Initiatives 2024

Ugo Rondinone est reconnu comme l’un des artistes majeurs de sa génération. À travers ses peintures, sculptures, installations, vidéos et performances, il compose des méditations brûlantes sur la nature et la condition humaine tout en établissant un vocabulaire formel qui fusionne diverses traditions sculpturales et picturales.

Pour l’édition 2024 du programme de mentorat Reiffers Art Initiatives, l’artiste américaine a décidé de soutenir le jeune artiste français Tarek Lakhrissi. Le fruit de leur collaboration donne lieu à une exposition durant Art Basel Paris, à l’automne 2024. 

 

View of the exhibition "who is afraid of red blue and yellow? nude rainbow xxx" Reiffers Art Initiatives, Paris

Ugo Rondinone, 2024

View of the exhibition "Voyage d'Hiver", Garden of Versailles Palace 2017

Ugo Rondinone, 2017

View of the exhibition "a rainbow. a nude. bright light. summer", Galerie Mennour, Paris

Ugo Rondinone, 2021

Vue de l'exposition "Voyage d'Hiver", Jardin du Château de Versailles

Ugo Rondinone, 2017

View of the exhibition "a wall. seven windows. four people. three trees. some clouds. one sun. In memory of John Giorno, the love of my life. Ugo", Galerie Mennour, Paris

Ugo Rondinone, 2019

View of the exhibition "who is afraid of red blue and yellow? yellow clocks (2016)" Reiffers Art Initiatives, Paris

Ugo Rondinone, 2024

View of the exhibition "who is afraid of red blue and yellow? blue clock (2016)" Reiffers Art Initiatives, Paris

Ugo Rondinone, 2024

View of the exhibition "who is afraid of red blue and yellow? red clocks (2016)" Reiffers Art Initiatives, Paris

Ugo Rondinone, 2024

red clock (2016), exhibition "who is afraid of red blue and yellow? " Reiffers Art Initiatives, Paris

Ugo Rondinone, 2024

Biographie

Ugo Rondinone est né en 1964 à Brunnen, en Suisse. Il déménage à New York en 1997, où il a toujours un atelier aujourd’hui. Artiste pluridisciplinaire, les formes hybrides des œuvres d'Ugo empruntent tant aux références classiques que modernes, mêlent pathos et humour, et abordent directement les questions les plus pressantes de notre époque
Son oeuvre a fait l’objet d’expositions institutionnelles récentes à la Scuola Grande San Giovanni Evangelista di Venezia à Venise (2022), au Musée d’Art et d’Histoire de Genève (2023), à Storm King à New York (2023), au Städel Museum à Francfort. 

Textes

"Arts Plastiques : Léonard de Vinci, Kiki Smith, Ugo Rondinone" par Arnaud Laporte
- La Dispute, France Culture, 2019

"Utilisant tour à tour la photographie, la vidéo, la peinture, le dessin, la sculpture, le texte et le son pour de grandes installations, à la fois hypnotiques et mélancoliques, dans lesquelles il se met parfois lui-même en scène (déguisé en clown triste ou maquillé en figure de magazine de mode), Rondinone est un virtuose des formes et des techniques. Il développe des environnements sensoriels déstabilisants en jouant d'une manière poétique et très personnelle avec des éléments formels directement empruntés au monde extérieur, références à l'histoire de l'art et à la culture populaire, mais aussi au quotidien le plus banal (ampoules électriques, masques, arbres, auxquels Rondinone donne une dimension poétique en les isolant, les grossissant ou les soumettant à un traitement matériel particulier). Son travail, qui couvre ainsi une palette créative très large allant de paysages aux allures romantiques dessinés à l'encre de Chine à des sculptures lumineuses dont les couleurs de l'arc-en-ciel rappellent le psychédélisme des années 1960, conduit le spectateur à une expérience synesthésique."

"Ugo Rondinone fait son cirque" par Auguste Schwarcz
- Beaux Arts magazine, 2018

" À quel cirque peuvent bien jouer une troupe de quarante-cinq clowns à Miami ? Celle d’Ugo Rondinone ne raconte pas une farce très attendue. L’artiste, commissaire de la très poétique exposition « I ♥ JOHN GIORNO » au Palais de Tokyo en 2015, revient au Bass Museum, tout juste rouvert, avec son installation Vocabulary of Solitude (2014–2016). Telle une réflexion sur ces non-événements qui rythment notre quotidien (tels que « dormir », « bailler », « sourire » …), le plasticien suisse emprunte à la culture populaire la figure du clown, euphorisante pour certains, terrifiante pour d’autres, mais toujours familière… En habillant ces spectres avec les couleurs de l’arc-en-ciel, symbole cher à l’artiste qui renvoie au drapeau LGBTQI comme au psychédélisme des années 1970, et en les parant de masques aux expressions mélancoliques, Rondinone déconstruit la notion de solitude. Ces sculptures tragi-comiques qui représentent des hommes et des femmes d’âges et d’ethnies variés rassemblés en communauté perturbent. On se retrouve comme face au miroir de nos propres existences, animées de bonheur et de tristesse, de joies hystériques et de douleurs silencieuses, qui alternent comme la beauté d’un arc-en-ciel et la grisaille d’un temps pluvieux."

"Ugo Rondinone: 'Soul' " par Roberta Smith
- The New York Time, 2013

"Lately the ever-versatile artist Ugo Rondinone has focused with a certain steadiness on figurative sculpture — without, as usual, repeating himself. There have been life-size sculptures cast in wax from real people; blobbish nine-foot-high heads in clay; wall reliefs of masklike faces in black rubber. Now Mr. Rondinone has gone decidedly natural, if not primitive, creating a large clan (37) of figures from bluestone found in upstate New York, slightly flattened and stacked in a very raw way. Like real people, they are all different and all the same. Ranging from 2 1/2 feet tall to nearly 7 feet tall, they stand in loose rows on pedestals and among walls, all of which have been given a concrete skim coat. The result is quite striking, to say the least — something between a regiment of tomb guardians and an incredibly chic outdoor installation. There is also the suggestion of a factory showroom of mass-produced garden fixtures. (They might seem forlorn without their brethren.) The titles are similar tongue-in-cheek contradictions. Under the overall banner of “Soul,” the individual sculptures are titled according to different emotional states — “The Contented,” “The Considerate,” “The Keen” — as in (one assumes) “The Contented” Soul, “The Keen” Soul, and so on. At first it’s interesting to try to discern the emotion assigned each figure. Does the right leg of “The Keen” bend slightly in a way that suggests avidity or acuity? Does “The Certain” really seem more certain than “The Thrilled,” or vice versa? Perhaps Mr. Rondinone is spoofing the very idea of emotional expression, reminding us that we read as much into most artworks as we extract from them."