Rashid Johnson, Mentor Reiffers Art Initiatives 2021
Rashid Johnson fait partie d’un groupe influent d’artistes américains contemporains. En 2021, il a choisi de soutenir l’artiste français d’origine guadeloupéenne Kenny Dunkan, dans le cadre du programme de mentorat de Reiffers Art Initiatives, donnant lieu à l’exposition « NO APOLOGIES » à l’Acacias Art Center. Son travail utilise un large éventail de médias en vue d’explorer des thèmes de l’histoire de l’art liés aux identités culturelles individuelles, à la philosophie, à la matérialité et à l’histoire critique. À l’occasion de la FIAC 2021, Rashid Johnson figurait sur la couverture de Numéro art 9.
Biographie
Après avoir étudié dans le département de photographie de l’Art Institute de Chicago,
Rashid Johnson a rapidement étendu sa pratique pour englober un large éventail de médias incluant la sculpture, la peinture, le dessin, la réalisation de films et l’installation, pour produire une œuvre multidisciplinaire complexe qui incorpore divers éléments riches en symbolisme et en histoires personnelles.
Le travail de Johnson est connu pour son intégration narrative d’une gamme pointue de matériaux et d’objets quotidiens, souvent associés à son enfance et faisant fréquemment référence à des aspects collectifs de l’histoire intellectuelle et de l’identité culturelle afro-américaine. L'artiste est représenté par la Galerie Hauser & Wirth.
Vidéos
Textes
"Rencontre avec Rashid Johnson, une force de l'art habitée par l'histoire afro-américaine" par Thibaut Wychowanok
— NUMÉRO ART, 2021
"Bien avant le mouvement Black Lives Matter, l’artiste convoque au sein de ses photographies – on le voit posant nu face caméra sur l’une de ses plus célèbres en 2005 –, de ses tableaux et de ses installations des systèmes complexes de récits faisant référence à l’identité et à l’histoire africaines-américaines, à ses révoltes, à son art autant qu’à sa littérature, sa musique ou ses objets du quotidien. Le beurre de karité utilisé pendant son enfance au sein du cercle familial devient ainsi l’un de ses matériaux emblématiques.
Pourtant, ses œuvres n’ont rien de démonstratif, ne sont ni outrageusement figuratives ni didactiques, elles s’envisagent au contraire comme des puzzles souvent abstraits, parfois minimalistes, où matériaux, figures et objets (lorsqu’ils sont reconnaissables) travaillent de concert à exprimer des états émotionnels intimes plutôt qu’à simplement vouloir représenter, littéralement, la communauté africaine-américaine. Il y a du vandalisme dans ses tableaux, dans cette manière de créer et de détruire dans un même mouvement, brûlant, cassant, assemblant et désassemblant les matériaux et les formes. La joie, l’excitation, mais aussi la lutte et la violence, les traumatismes et leur guérison y explosent. Rien n’est pur dans ces œuvres-cerveaux entremêlant pensées et émotions."
Pourtant, ses œuvres n’ont rien de démonstratif, ne sont ni outrageusement figuratives ni didactiques, elles s’envisagent au contraire comme des puzzles souvent abstraits, parfois minimalistes, où matériaux, figures et objets (lorsqu’ils sont reconnaissables) travaillent de concert à exprimer des états émotionnels intimes plutôt qu’à simplement vouloir représenter, littéralement, la communauté africaine-américaine. Il y a du vandalisme dans ses tableaux, dans cette manière de créer et de détruire dans un même mouvement, brûlant, cassant, assemblant et désassemblant les matériaux et les formes. La joie, l’excitation, mais aussi la lutte et la violence, les traumatismes et leur guérison y explosent. Rien n’est pur dans ces œuvres-cerveaux entremêlant pensées et émotions."
"L'artiste Rashid Johnson, 1er mentor de Reiffers Art Initiatives, en cover de Numéro art 9" par Thibaut Wychowanok
— NUMÉRO ART, 2021
"Durant la dernière décennie, Rashid Johnson a développé deux nouvelles séries déjà emblématiques. Ses Anxious Men, visages noirs gribouillés sur la toile, se démultiplient sur de vastes formats – suivant une grille (une matrice qu’affectionne particulièrement l’artiste) prenant différentes couleurs : rouge, bleu... Car il ne s’agit pas seulement de représenter des corps noirs, mais d’évoquer l’anxiété et les interrogations de toute une société, au-delà de la couleur de peau. Ses personnages vous observent, en nombre, en communauté, et deviennent les témoins accusateurs ou interrogateurs de votre propre existence de spectateur."